Identification du modèle de quartier méditérranéen durable

Déterminer schémas spatiaux-structuraux et typologies urbanistiques du quartier-ville méditerranéen

Tous les pays qui donnent sur la Méditerranée présentent des éléments culturels qui possèdent la même matrice historique. En effet, l’influence de l’Empire Romain, avant, et des conquêtes islamistes après, a été considérable sur l’unité de la culture, du paysage et des infrastructures de la Méditerranée et de l’Afrique du Nord. Dans une vision de longue période, l’espace européen se forme dans l’âge classique, se solidifie et se renforce à l’époque Hellénistique et Romaine pour se briser à l’âge Médiéval. Ce processus millénaire de stratification historique a encore aujourd’hui une influence considérable sur la nature physique et culturelle de la Méditerranée Orientale et Occidentale, comme le montre l’échange et la migration des langages spatiaux, des techniques constructives et des usages du territoire entre les différentes civilisations qui ont peuplées les rivages de la Méditerranée.

 

Migration des formes
Migration des formes

Aujourd’hui, pour donner un développement durable équilibré au territoire européen, si riche en biens culturels, mais aussi dense en problèmes environnementaux, en installations et infrastructures, la Commission Européenne a assumé le SDEC, « Schéma de Développement de l’Espace Communautaire » comme outil Européen urbanistique de cohésion sociale et économique.

Décisifs sont les objectifs prioritaires du schéma : le développement polycentrique spatial, l’accès aux infrastructures et au savoir, la gestion prudente de la nature et du patrimoine culturel et la sauvegarde de l’identité et de la beauté des paysages.

 

 

Le SDEC, en vérité, n’a pas fonctionné jusqu’à aujourd’hui, surtout en termes d’instrument de coordination territoriale, de gestion des actions sociales et de répartition financière équitable des interventions. La cause est à rechercher vraisemblablement dans la vision limitée aux intérêts nationalistes des États membres, vision qui doit absolument être dépassée par tous les États membres de sorte que le SDEC devienne un tableau commun de référence des politiques européennes, un tableau efficace, flexible, interactif et dans un même temps, avec un fort impact territorial que la globalisation impose.

Ce raisonnement porte avec force la proposition d’un nouveau SDEC, qui doit se baser sur un document européen partagé par tous les pays des deux rivages de la Méditerranée, apte à rentrer dans le système les sites UNESCO, les SIC et les patrimoines culturels et paysagers locaux , à travers des liaisons linéaires. Le document qui pourrait se présenter sous une forme informatique, expression des différentes cultures du territoire, doit assumer valeur de lien et constituer un point de référence indispensable pour la durabilité des villes européennes.