Synthèse des éléments utiles pour les dirigeants et les administrateurs des institutions publiques
Un « éco administrateur », confronté à une forte demande d’habitation à caractère économico-social, et devant l’exigence de postes de travail qualifié, doit, avant même de mettre en marche la machine du projet participatif, définir et individualiser les sujets, avec leurs caractéristiques identitaires et culturelles, qui iront habiter le quartier, de façon à faire « sur mesure » des logements et des services entre quartier – ville – territoire.
Il est déplorable de construire des typologies d’habitation abstraites sans avoir clairement à l’esprit qui en seront les destinataires. Un « éco administrateur », confronté au problème de la diminution des coûts d’intervention et de l’augmentation de la qualité de l’offre d’habitat, doit se charger de stabiliser le rapport entre la densité d’habitation et l’occupation des sols. En d’autres mots, le choix de la densité d’habitation et la part consommée de territoire doit être fait en proportion et mesure des typologies d’implantation locales, revisitées en termes de modernité des services et de l’utilisation appropriée des ressources naturelles et culturelles du territoire.
Un tel choix ne peut être que comparé et corrélé au centre ou aux centres urbains vitaux du contexte territorial, de manière à éviter que le quartier ou la partie de ville qu’on va construire ne devienne un ghetto et un corps coupé des lieux et de la société. Un « éco administrateur » qui voudrait donner à son activité une dimension européenne doit utiliser avec force et détermination cet outil raisonné et partagé de « persuasion collective », la méthode de comparaison entre les solutions alternatives, en indiquant pour chacune d’elles les avantages et les inconvénients pour les citoyens en termes de coûts financiers, sociaux et de qualité de vie.
Un « éco administrateur » a intérêt à adopter un projet de quartier ayant des caractéristiques durables et identitaires pour le simple fait qu’un tel quartier, surtout si le projet en est discuté par l’ensemble des habitants, trouve un plus grand consensus social et une moindre résistance, il offre un coût plus réduit, non seulement pour l’intervention, mais aussi de gestion des zones et services publics, et peut devenir un véritable producteur/exportateur d’énergie. |