Cadre Historique - critique, Théorique et méthodologique sur le caractère de durabilité des quartiers en Europe.

Théories des experts sur les éco-quartiers

1 – BONNES PRATIQUES POUR LE QUARTIER ÉCOLOGIQUE LIGNE GUIDE DE CONDUITE DE PROJET DURABLE DANS LA CITÉ DE LA TRANSFORMATION

Par Salvatore Dierna, Fabrizio Orlandi – Commune de Rome – Université de Rome « La Sapienza », Alinea éditrice – Octobre 2005, Florence

Le livre prend l’optique de fournir une tentative de réponse à la demande sur la façon de commencer à créer des présupposés expérimentaux et consensuels auxquels pouvoir faire référence pour dépasser les contradictions et les conflits liés aux interventions de transformation programmée des grandes zones périphériques.
L’ensemble des stratégies d’intervention et des recommandations techniques prospectives qui doivent guider les actions projetées de transformation a été organisé selon les environnements structurant du territoire et articulé d’après une classification systémique différenciée en système naturel et système anthropique.

 

A – Structure générale

Les systèmes d’habitats éco-compatibles.

SYSTÈME NATUREL entendu en tant qu’ensemble complexe d’éléments et phénomène d’origine et de développement naturels.

SYSTÈME ANTHROPIQUE entendu en tant que partie de l’environnement créée et organisée comme résultat de l’activité de l’homme, constituée d’éléments, de flux et de relations fonctionnelles.


SN Système naturel.
Sna Systèmes Naturels Abiotiques.
Sna 1. Système sol/sous-sol.
Sna 2. Système des eaux superficielles et profondes.
SNb Systèmes Naturels biotiques.
Snb 1. Système de la végétation.


SA Système Anthropique.
SA 1. Organisation morphologique de l’implantation.
SA 2. Organisation urbaine et organisation fonctionnelle.
SA 3. Système de la mobilité véhiculaire, piétonnière, cyclable et de stationnement.
SA 4. Système des espaces verts urbains.
SA 5. Système des technologies en réseau.
SA 6. Systèmes des organismes construits et des espaces habitables.
SA 7. Mobilier urbain et éléments de l’espace public.
SA 8. Systèmes pour les économies d’énergie et le contrôle bioclimatique.
SA 9. Systèmes de contrôle des émissions.
SA 10. Systèmes de gestion des déchets.
SA 11. Systèmes des processus de construction.
SA 12. Système de la gestion de la manutention.

 

mini_1_img_122.jpg
mini_1_img_123.jpg

 

B – Les objectifs généraux d’éco-durabilité

Les objectifs généraux de transformations représentent les buts dont le niveau d’atteinte détermine la meilleure ou moindre qualité en termes d’éco-durabilité…
Les objectifs sont le résultat d’une synthèse des indications fournies pour les directives communautaires actuelles et de l’importante littérature sur le sujet.


OG 1. Respecter et/ou reconstruire les écosystèmes naturels.
OG 2. Respecter et/ou reconstruire les écosystèmes naturels.
OG 3. Optimiser le confort thermique et hygrométrique relatif aux bâtiments et espaces ouverts.
OG 4. Minimiser la consommation d’énergie et de matériaux.
OG 5. Utiliser des énergies et des matériaux renouvelables.
OG 6. Utiliser des matériaux à faible impact environnemental.
OG 7. Utilisation rationnelle de l’eau.
OG 8. Garantir la qualité de l’air intérieur (IAQ).
OG 9. Contenir la production de déchets et maximiser le recyclage.
OG 10. Minimiser et corriger la pollution.
OG 11. Optimiser la dotation de services et les conditions d’usage urbain Depuis Vitruve jusqu’aux formulations théoriques du Mouvement Moderne, la « fonctionnalité » a toujours été un principe conducteur du projet. Son intégration aux objectifs à caractère environnemental permet de garantir la plus grande qualité globale de chaque intervention. Au niveau urbain, il s’agit d’optimiser la disponibilité et l’usage des espaces et des services publics. Objectifs souvent non atteints. Projet technologique + processus méta-prospectif, considérant toutes les typologies d’usage, y compris les sujets les plus faibles. Une plus grande flexibilité… Y compris pour les usages prévus dans le futur.
OG 12. Garantir la qualité morphologique des implantations. La valeur esthétique du projet… Objectif prioritaire. Qualité morphologique comme « sauvegarde du contexte et qualité architectonique, relationnelle et perspective de l’élément construit. Qualité pour le neuf comme qualité architectonique, spécificités culturelles locales, facilitation de l’orientation et création de l’effet-cité »… En cherchant à créer des façades sur rue et des systèmes d’espaces publics plus intimes, en évitant les bâtiments résidentiels de grandes dimensions… Espaces verts, couleurs et matériaux compatibles avec le contexte territorial.
OG 13. Construire et protéger le caractère identitaire du lieu.
OG 14. Optimiser les interventions de gestion et de manutention. Fiches bibliographiques

 

1_img_124.gif
1_img_125.gif

 

2 – REFAIRE LA VILLE ÉTUDES POUR RECONSTRUIRE UN QUARTIER DE ROME

Dirigé par Domenico Cecchini Gangemi editore, 2002, Rome Principaux thèmes traités :

1 – De ce qui change la ville… Il est utile de fixer les phases initiales, idées et programmes au moment de leur émergence… Mesure, à chaque fois, de combien on s’en est éloigné, de quelles idées, objectifs, attentes. Cela aide à vérifier les actes qui s’accomplissent tour à tour, cela oblige à réévaluer les idées initiales, à préciser et à changer si c’est nécessaire. C’est le premier pas pour une urbanistique responsable, pragmatique, transparente.

2 – Le thème de la substitution de l’urbanisme et de la construction. Il s’agit de démolir plusieurs bâtiments du quartier destiné à l’habitation et de les reconstruire pour le même usage… Le thème porte sur la reconstruction d’une partie entière de la ville. Le thème ne concerne pas les constructions résidentielles publiques, mais bien les constructions résidentielles privées… Soit 85% de l’existant.
Cela concerne… Des centaines de logements habités, pour une grande partie par leurs propriétaires respectifs et… Leurs espaces publics ouverts qui, à l’époque de la construction, furent uniquement conçus comme des espaces de dégagement. Des rues larges mais indifférenciées et sans identité. Des « vides » jamais pensés ni protégés… Réflexion sur trois questions importantes pour toute action de substitution d’urbanisme et de construction :
- Le poids des éléments sociaux et culturels dont doivent tenir compte de telles actions.
- La durabilité économique démontrée par les différents acteurs des actions.
- La définition des fonctions appropriées à la réutilisation des équipements publics.

3 – Le thème de la « prospective urbaine » [...] Ou encore la « méthode » et le « point de vue » du projet urbain.
L’étude ne porte pas sur un projet urbain développé, mais bien sur un projet dans l’étape initiale, en phase de gestation. Et en effet, on retrouve dans l’étude cette « ambiguïté » ou incertitude : est-ce que l’outil spécifique du projet urbain, tel qu’il a été défini à la suite du nouveau plan général de régulation, est l’outil le mieux adapté pour atteindre ces objectif et réaliser le programme, ou d’autres outils auraient-ils été préférables ? Réfléchir sur les procédures particulières de la prospective urbaine signifie aussi réfléchir sur le sens du mot « projet » dans la locution « projet urbain ». Le projet d’architecture est fondé sur l’unité d’espace et de temps, sur la nécessité de « décider de tout ». Fiches bibliographiques

 

mini_1_img_126.jpg
mini_1_img_127.jpg

 

1_img_128.jpg
1_img_129.jpg
legende

 

3 – L’ARCHITECTURE DU SOLEIL

Sous la direction de Paolo Portoghesi et Rolando Scarano Gangemi editore, 2002, Rome

Par ses caractéristiques de renouvellement et d’éco-compatibilité, l’énergie solaire est probablement la réponse la plus adéquate que nous soyons aujourd’hui en capacité d’offrir pour résoudre ces problèmes. Grâce au développement technologique notable des systèmes de captation, le photovoltaïque se présente comme la technologie principale pour la production d’énergie électrique. Ainsi, les projets bioclimatiques et éco-systémiques passifs apparaissent comme les meilleurs outils d’intégration des nouvelles technologies pour l’intervention sur les structures bâties anciennes ou modernes. Il est évident que le solaire, en tant qu’énergie infiniment renouvelable, pourra devenir, dans ses applications technologiques associées au photovoltaïque, un thème de configuration linguistique bien précis, comme l’a toujours été ce qui se rapporte aux matériaux innovants mis en œuvre dans l’architecture, à toutes les époques.

Établir une synergie entre langage, innovation, technologie, nature et écologie de la construction revient à activer de nouveaux processus possibles, intentionnels et non plus hasardeux, afin de relier plus étroitement le système architectonique à l’environnement et à son « histoire »… Il faut toutefois ajouter que ce sens de l’universel écologique, et les réponses que l’architecture est en train de donner au niveau planétaire même, ne prend pas en compte les différences environnementales comme processus d’expression naturelle et culturelle. Il entend celle-ci comme reconnaissance de l’identité anthropologique, spatiale et figurative, il définit l’homme dans un habitat déterminé. Il importe donc de réfléchir sur l’homologation constituante et configuratrice vers laquelle les technologies innovantes peuvent nous conduire, s’il n’y a pas de volonté de reconsidérer aussi, dans les différences environnementales, les différentes expressions de l’architecture.
- Rolando Scarano …

Plus heureuse, l’expérience des maisons de l’ENEL (Ente Nazionale per l’Energia Elettrica) de Tarquinia, dont le projet date de 1981 et qui furent inaugurées en 1985, un temps record pour un ouvrage public en Italie. Je me suis occupé en même temps de l’environnement paysager de la centrale de Montalto di Castro et de la construction du village destiné aux salariés de l’Enel. Le projet était une application pointilleuse de la poétique de l’écoute, et l’idée de pouvoir capter l’énergie solaire s’accordait de façon congénitale au programme de réflexion sur les caractéristiques environnementales entendues comme des voix qui arrivent de près et de loin pour se mélanger librement .
- Paolo Portoghesi

 

LE PROJET ÉCOLOGIQUE DES BÂTIMENTS ET DU TERRITOIRE

1_img_130.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

[...] Il est nécessaire que les architectes et les ingénieurs pensent l’environnement transformé par l’homme sur un mode durable, ou « vert », ou encore écologiquement responsable.

Les objectifs du projet doivent être :
- Construire avec le minimum d’impact sur l’environnement naturel.
- Intégrer l’environnement construit à des systèmes écologiques (écosystèmes) du lieu concerné par l’intervention.
- Contribuer positivement à la productivité écologique et énergétique du site.
Le problème fondamental tient alors à la façon de projeter ces typologies massives de construction de manière à ce qu’elles puissent être considérées comme éco-compatibles. Si ce problème n’est pas envisagé prioritairement, l’alternative sera une situation où nos villes, en développement rapide, continueront à être envahies par une multitude de bâtiments à fort coût énergétique et producteurs de déchets polluants.
Nos efforts devraient être tournés vers des projets de gratte-ciels éco-compatibles et d’autres typologies de construction qui réduisent les impacts négatifs globaux sur la biosphère… Ci-dessus, un exemple où sont illustrés les facteurs-clés pour la conception de projets « verts » de gratte-ciels et autres typologies de construction intensive. Dans le livre, on illustre les bénéfices écologiques apportés par les stratégies suivantes :
- Stratégie passive de minimisation des besoins énergétiques et projets associés de prospective bioclimatique comme sous-ensemble de la prospective écologique.
- Utilisation des espaces de transition.
- Projets de toits et de façades.
- Projets de systèmes M&E.
- Lumière naturelle et projets de systèmes d’éclairage.
- Paysage vertical.
- Utilisation dans le bâtiment d’énergie primaire et de récupération.
- Stratégies relatives aux matériaux.
- Implications des projets urbains, impacts sur le cycle de vie, etc.

 

PHOTOVOLTAÏQUE INFRA-STRUCTURATION DU TERRITOIRE ET DU PAYSAGE

1_img_131.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[...] On met en évidence, depuis maintenant quelques années, la manifestation d’une nouvelle attention pour le paysage. Une attention qui, si on ne l’interprète pas comme une attitude purement conservatrice et contemplative, met en position centrale le problème du rapport dialectique entre architecture et environnement. C’est dans ce contexte que s’attache le cadre opératif de la recherche sur l’intégration du photovoltaïque dans la construction. On essaie de qualifier l’utilisation du photovoltaïque dans l’accession d’un élément fortement caractérisé au paysage environnant.

L’exigence s’impose donc de mettre en marche des explorations prospectives qui ne se rapportent pas exclusivement à des interprétations de conceptions architectoniques caractérisées par une technicité autoréférentielle, mais qui soient au contraire dirigées vers des recherches qui mettent au premier plan les potentialités du rapport réciproque entre l’architecture, l’innovation technologique et le lieu. Le projet dominant concerne la zone localisée dans la commune de Villanova di Campo San Pietro, province de Padoue, qui comprend trois noyaux urbains. L’attention est portée sur le remodelage général du site : une sorte de plan-guide qui constitue le canevas de base pour des élaborations ultérieures. La proposition de projet se caractérise en particulier comme une infrastructure morphologique déclinable en :
- Un système de « pièces ».
- Un système de parcours qui garantissent la flexibilité de type formel ou fonctionnel.
- Un axe principal nord-sud de services
- Une trame linéaire d’habitations et d’ateliers.
- Un parc fluvial avec phyto-litho-épuration
- Quelques landmarks.

 

QU’EST-CE QUE L’ESTHÉTIQUE ÉCOLOGIQUE ? 

 Discours sur l’intégration systémique entre la construction et l’écosystème
Discours sur l’intégration systémique entre la construction et l’écosystème
    Projet des maisons ENEL à Tarquina, tiré de « L’architecture du soleil »

  Projet des maisons ENEL à Tarquina, tiré de « L’architecture du soleil »