Cadre Historique - critique, Théorique et méthodologique sur le caractère de durabilité des quartiers en Europe.

Durabilité dans la modernité

NOM DE L’INTERVENTION :

Solar Village Parc-Bit Majorque, Espagne R. Rogers Partnership

 

Extrait de :
BONNES PRATIQUES POUR LE QUARTIER ÉCOLOGIQUE, lignes guide des projets durables dans la ville de la transformation, Salvatore Dierna, Fabrizio Orlandi, Commune de Rome, Université de Rome, « La Sapienza », Alinea editrice ottobre 2005, Florence

 

Projet urbain pour la réalisation d’une implantation qui accueillera 7000 à 8000 habitants sur une surface de 500 000 m2. L’élément connotatif est l’attention particulière portée à la morphologie du sol : sur tout le périmètre, dans toutes les directions, la densité et la hauteur des bâtiments décroissent et se fondent dans l’environnement, diminuant ainsi leur impact sur le paysage à caractère fortement rural.

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Partie intégrante du projet, le complexe système de gestion technique et spatiale des eaux, recueillies au cours des hivers pluvieux pour irriguer les récoltes d’été, est valorisé pour contribuer à la formation d’un paysage riche et varié.

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Un plan spécifique pour l’eau, qui met à profit la morphologie du terrain, dessine un vaste réseau de torrents sur l’aménagement planimétrique interne, pour la collecte des eaux refluentes mises en réserve afin de servir à l’irrigation estivale et d’eau potable. Aux principaux points de confluence, on a créé des plans d’eau ornementaux qui forment les cœurs des rencontres sociales entre les villages de l’est et de l’ouest. La morphologie des bâtiments optimise les effets d’ensoleillement, d’ombrage et de ventilation, grâce à une exposition qui intègre correctement le mixage fonctionnel d’activités distribuées dans les espaces ouverts et les espaces clos. 

 

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Les stratégies concernant l’aménagement fonctionnel résolvent les problématiques du projet à travers une analyse systématique de la distribution des fonctions par rapport aux exigences des différentes typologies d’habitants envisagées. Le résultat est la création de trois noyaux nettement identifiés et implantés selon les données orographiques. Ils se développent ensuite en ramifications avec des densités et de hauteurs décroissantes, en partant du point focal où sont concentrés les principaux services du secteur tertiaire. La plus grande distance entre les lieux de résidence et le centre est établie sur la base d’une évaluation précise de la propension individuelle aux déplacements piétonniers.

 

 

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Le projet pour l'exploitation des énergies renouvelables se base sur trois petites communautés concernées par les installations hydriques existantes. De petites digues et des étangs servent de bassins de collecte des eaux pluviales à utiliser pour le développement des activités agricoles et pour réduire les émissions et la consommation d'énergie des résidences qui, grâce au réseau hydrique du projet, n'ont plus besoin d'air conditionné et nécessitent une quantité moindre d'électricité et d’éclairage.

 

 

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La production et la distribution d'énergie se limitent à un niveau local grâce à la contribution des digues présentes dans les trois bassins. Elles alimentent des systèmes indépendants de production d'énergie électrique pour chaque installation. L'installation est développée autour des réseaux hydriques qui sortent des bassins avec force et ils sont distribués pour des usages domestiques et agricoles, en exploitant la force gravitationnelle pour en favoriser l'adduction. On se libère ainsi, dans toute la zone, de l’obligation du pompage de l’eau. Le système d'irrigation est également contrôlé du Centre BIT, au cœur du village, à travers un système informatisé sophistiqué visible par les habitants et les visiteurs.

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NOM DE L’INTERVENTION :

Aménagement de la Grand Rue Saint Etienne,
France Municipalité de Saint Etienne

Cette intervention s’est structurée à partir de la nécessité de tenir séparés les différents moyens de transport (automobiles, tramway et cycles), en préservant en même temps la sécurité des usagers les plus faibles et en garantissant l’accessibilité à tous. On a ainsi défini des limites sur la chaussée qui, tout en conservant les mêmes espaces respectifs, réduit la présence de barrières architectoniques, mais en mettant pourtant en évidence, avec des matériaux divers, les zones dédiées aux différents moyens de transport. La sécurité des piétons et des bicyclettes est assurée par la présence de ralentisseurs, de zones d’arrêt et autres îlots qui servent de refuge contre la circulation des tramways et des automobiles.

 

STRATÉGIE

Liaison entre les espaces et les zones de services publics avec le réseau d’itinéraires piétons ou cyclables ; Élimination des obstacles pour permettre ou optimiser l’accessibilité des handicapés. Réduction des surfaces imperméables par la création d’espaces revêtus de caillebotis ou de pavages drainants.

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Viaduc Daumnesil Paris, France Patrick Berger et Janine Galian 
 
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Le vieux tracé et les ouvrages architectoniques ont fait l’objet d’une complexe intervention de réhabilitation urbaine et fonctionnelle qui a intéressé tout autant la partie inférieure du viaduc que le modeste tablier métallique. L’élément en question est devenu un parcours de loisirs qui, en intégrant des situations urbaines existantes et des nouvelles implantations, se structure soit comme une voie de liaison entre le centre-ville et le Bois de Vincennes, soit comme un espace dédié aux promenades piétonnières et au repos. Un système raisonné de collecte de l’eau sur les parties couvertes de végétation sauvegarde la structure ancienne du viaduc.

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STRATÉGIE

  • Liaison entre les espaces et les zones de services publics avec le réseau d’itinéraires piétons ou cyclables.
  • Préparation des dispositifs pour l’optimisation et la rationalisation des services technologiques enterrés et des services sous voie.
  • Réduction des surfaces imperméables par la création d’espaces revêtus de caillebotis ou de pavages drainants.

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Quartier Vauban Fribourg, Allemagne

Extrait de:
Quartiers durables- Guide d’expériences européennes 67 ARENE Ile-de-France - IMBE- Avril 200 ?

  • Transports : tendre vers le « zéro voiture »

L'objectif général de cette thématique est de réduire au maximum la circulation automobile dans le quartier - voir atteindre le zéro voiture - en privilégiant les systèmes de garages collectifs ou « d’auto-partage » et en développant le réseau des transports en commun, les trajets « courtes distances » pour les piétons et cyclistes. 

  • La construction de garages collectifs 
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Dès la planification du quartier, les emplacements privés ont été remplacés par deux garages collectifs, sortes de silos de 240 places dotés d'un système de rangement automatique, implantés à l'entrée du quartier (de 50 à 300 mètres des habitations). Ce système permet un gain d'espace pour la construction des habitations et des espaces publics et l'utilisation des places de parking à 150% (habitants, visiteurs et pendulaires). Le prix d'une place, volontairement dissuasif, est de 17 500 €. En résumé, 50% des habitants disposent de places de parking dans les garages collectifs, 25% optent pour le « vivre sans voiture » (signature d'un engagement stipulant qu'ils ne possèdent pas de voiture lors de l'achat de leur logement et qu’ils s’engagent à ne pas en acquérir pendant une période minimum de dix ans), et 25% des logements situés à la limite du quartier ont un parking privatif. Les visiteurs payent pour stationner, soit dans des garages, soit sur les emplacements de l'Allée Vauban. 

  • Vivre sans voiture

L'association « Car Frei » (« sans voiture »), qui rassemble 1 500 adhérents, gère un système d'auto-partage entre résidents. Elle achète une voiture pour 20 adhérents, ce qui représente environ 63 voitures. Ces véhicules sont garés dans un des parkings communautaires. 

  • Une ligne de tramway plus longue  

Le prolongement de 2,5 Km d'une ligne de tramway existante entre le quartier et le centre-ville de Fribourg sera mis en service en 2006. À terme, cette ligne devrait être reliée au réseau ferroviaire régional. 

  • Vélos et piétons plus proches  
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La ville a adopté une politique globale de « quartier à courtes distances » qui permet aux habitants de rejoindre à pied ou à bicyclette les commerces, services, écoles, jardins d'enfants situés à proximité des logements. Les urbanistes du projet considèrent comme « courte » une distance de moins de 700 m. La distance retenue, et la plus agréable, est de 300 m.

 

Zone d'intervention...

 

 

 

NOM DE L’INTERVENTION :

GasKerameikos Athènes, Grèce N. Fintikakis, Y Polyzos

 

Une zone où étaient implantées des installations industrielles aujourd’hui désaffectées et un agglomérat mixte de résidences d’habitation et de petite entreprises artisanales. Le but du projet est de maintenir le caractère multifonctionnel – complexe – de la zone, en réalisant cependant l’objectif « zéro émission » grâce à un usage extensif différencié des énergies renouvelables et l’application de stratégies prospectives visant à minimiser les émissions et les effets négatifs des sources locales de pollution : circulation et activité artisanale.

 

 

 

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Barrières acoustiques naturelles
Différentes localisations N. Fintikakis, Y. Polyzos

Techniques de réalisation de barrières acoustiques vertes avec des éléments en béton cellulaire. Ces éléments produisent un effet opérant d’atténuation du bruit et en même temps offrent la garantie d’une nature préservée et d’une intégration parfaite dans le paysage.

Murs cellulaires
Barrières vertes avec des éléments préfabriqués
Murs cellulaires
Murs cellulaires
Barrières vertes avec des éléments préfabriqués
Barrières vertes avec des éléments préfabriqués 



 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Scuola dell’infanzia Imola, Italie Andrea dal Fiume, Michele Casotti

Extrait de :
ARCHITETTURA SOSTENIBILE Processo costruttivo e criteri biocompatibili (ARCHITECTURE DURABLE Processus de construction et critères biocompatibles), Skira Editore, Milano,2006

Compacité, bonne isolation et exploitation des ressources solaires sont les choix porteurs qui caractérisent l’efficience énergétique de cette construction. Les deux grandes serres adossées aux corps de bâtiment fonctionnent comme des lieux privilégiés de relation et, dans les saisons hivernales ou intermédiaires, elles deviennent des vecteurs d’accumulation thermique. Le pavage et les murs qui séparent la serre de la salle de classe, réalisés en briques de terre crue enduites d’argile, servent d’accumulateurs de chaleur. Un système de canalisation permet en outre la récupération d’air chaud pour réchauffer non seulement la classe, mais aussi la salle polyvalente orientée au nord.

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Dans les mois de chaleur, pour éviter la surchauffe, l’apport solaire est réduit au minimum grâce à la protection d’écrans fixes en lamelles de bois et de stores mobiles.

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Des ouvertures dans la serre facilitent l’expulsion de l’air chaud par effet de cheminée, tandis que l’air vicié provenant de la classe est aspiré dans le corridor central grâce au phénomène de dépression produit dans cet espace par une série d’aspirateurs éoliens installés sur le toit.

Des sondes de contrôle de la qualité de l’air commandent le déclenchement éventuel des moteurs de l’un des extracteurs éoliens pour garantir des conditions optimales, même en cas de difficulté du système d’aspiration naturel ou dans des cas particuliers de confinement dans l’atmosphère intérieure.

Les eaux pluviales du toit sont recueillies dans une citerne appropriée de 70 m3 enterrée et contribuent à limiter la consommation d’eau potable. L’installation d’un double réseau d’alimentation rend possible l’utilisation des eaux pluviales pour les chasses d’eau des WC, l’arrosage des espaces verts et le lavage des sols extérieurs. Au-dessus des pièces exposées au nord, on a prévu un toit végétal qui contribue à l’isolation grâce à l’augmentation de la masse thermique du grenier, qui peut ainsi servir aussi de serre officinale.

 

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Casa di campagna Marsala (TP), Italie Ernesto Mistretta

Le concept d’enveloppe à couche unique naît de l’analyse de la géométrie solaire propre à la Plaine du Pô : une hauteur de soleil estival proche de 70°, dont il convient de se défendre, et une hauteur hivernale de presque 20° au-dessus de l’horizon, dont il faut profiter un maximum pour optimiser le possible bénéfice thermique et l’éclairage naturel.

La façade sud est caractérisée par une utilisation soutenue de la transparence. Le bâtiment devient perméable et sensible au jeu de la lumière, de l’ombre et de la végétation, dans l’esprit d’une continuité avec le jardin et le parc.

Dans le projet, l’enveloppe a été conçue comme un véritable filtre des flux d’énergie de masse entre l’intérieur et l’extérieur, conformément au concept de construction comme système ouvert. La stratégie énergétique est caractérisée par la compacité et le positionnement de l’élément d’accumulation thermique : la serre qui fait office d’entrée.

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Ce « cœur bioclimatique » trouve son expression la plus significative dans un mur massif et un pavage captant en briques réfractaires. L’entrée/serre et les parties adjacentes à double volume permettent une ventilation naturelle et efficace. La présence d’extracteurs permet en outre l’aspiration, par effet cheminée, de l’air chaud pendant les mois d’été. Quant à l’air frais, il est procuré par de minces fenêtres à persiennes situées sur la façade septentrionale, en plus de celui qu’apporte un conduit souterrain posé lors de l’exécution des fondations.

 

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L’installation de chauffage est faite de panneaux radiants intégrés dans le sol. Les besoins d’eau chaude sanitaire sont fournis par le système de panneaux solaires disposés au-dessus de l’espace à double volume de l’entrée.

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Le bâtiment est doté d’une cuve de collecte des eaux pluviales, d’une capacité de 6000 litres, enterrée dans la partie nord du terrain. L’eau récupérée est utilisée pour le remplissage des chasses des WC, l’arrosage des espaces verts et le lavage des voitures.

L’installation est dotée d’un filtre centrifuge qui évite l’émission de corps étrangers que les eaux pluviales auraient pu drainer dans leur parcours.

 

 

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Science and tecnology Park Gelsenkirchen, Germania Kiessler&Partner 1995 

Le projet concerne un centre de technologie pour la recherche et le développement de technologies innovantes. Le complexe se compose d’une longue galerie délimitée par une surface vitrée inclinée qui donne sur un vaste plan d’eau artificiel de forme irrégulière. Neuf pavillons sont greffés en épi à la structure de la galerie, longue de 300 mètres.

Élément caractéristique du projet, mais également essentiel pour le fonctionnement bioclimatique du bâtiment, la façade ouest, orientée selon l’axe nord-sud, est constituée d’une grande surface vitrée qui constitue une sorte de « buffer space » à triple hauteur. Inclinée de façon à se présenter presque orthogonalement aux rayons du soleil hivernal, elle maximise donc la captation pendant les périodes froides.

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En période estivale, l’ouverture de la partie inférieure du vitrage permet l’afflux d’air froid (rafraîchi par l’évaporation du plan d’eau) à l’intérieur du « buffer space ». L’appel d’air est créé, en vertu de l’effet cheminée, par l’ouverture de la partie terminale supérieure du vitrage. Ce dispositif permet l’expulsion de l’air chaud et donc l’amorce d’un mouvement de convection ascendant capable de rafraîchir l’espace intérieur et d’assurer une ventilation efficace.

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NOM DU PROJET :

La torre del vento, Turin, Italie Projet pour San Paolo IMI Renzo Piano Building Workshop

 

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Le gratte-ciel accueillera des bureaux vastes, lumineux et panoramiques pour 2000 personnes et un auditorium de 500 places, mais aussi, dans les espaces inférieurs, des restaurants et autres services pour le public. Ciment, acier et verre, les matériaux ont été choisis pour éviter d’imposer à la vue une « construction massive ». Mais pas seulement. Le pari de la légèreté et de l’esthétique est étroitement lié au défi ultérieur de la durabilité environnementale.

Il n’y aura pas, sur le toit, de ces grosses caisses inesthétiques qui contiennent les pompes à chaleur. On aura recours à l’énergie géothermique : à l’est et à l’ouest, les façades à double revêtement, avec des vitrages constitués de compositions chimiques particulières, pour une meilleure isolation thermique, qui autorisera une économie d’énergie de 25%.

Qualité de la lumière et liaison rapide entre les niveaux : leur rapport fonctionnel étroit avec les conditions environnementales dans un climat tempéré explique aussi l’orientation nord-sud parallèle à la gare de Porta Susa. Les vents arrivent du nord : le bâtiment sera ventilé de nuit, en profitant de la poussée naturelle de l’air vers le haut, par des cheminées placées au sud, à côté des jardins d’hiver.

La couverture inclinée du jardin zen à hauteur de 150 mètres contiendra des cellules photovoltaïques : en un an, elles devraient produire l’énergie nécessaire à l’éclairage nocturne du bâtiment. Ainsi, il y aura retour sur investissement en près de 17 ans.

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NOM DE L’INTERVENTION :

quartier Alphen aan den Rijn Ecolonia,Hollande

Extrait de :
http://www.arch.umanitoba.ca

Town Plan : Lucien Kroll, Bruxelles

 

Architectes :

  1. Bakker Boots Van Haaren Van der Donk architectenbureau bv, Schagen
  2. Architectenburo - J.P. Moerhlein, Groningen
  3. Architectenbureau Hopman bv, Delft
  4. BEAR Architecten, Architectural and Renovation Consultants, Gouda
  5. Architectenbureau Alberts & Van Huut, Amsterdamv
  6. Lindeman c.s., Architects and Engineers and Cuyk, Energy Management Consultants
  7. Peter van Gerwen - Amersfoort
  8. Architectenbureau Archi Service, 's-Hertogenbosch
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Surface : 100000 m2 – Utilisation principale : résidentielle
La zone d’Ecolonia appartient à la ville paisible d’Alphen aan den Rijn, située dans le cœur vert de la Hollande, entre Amsterdam, La Haye,Rotterdam et Utrecht. Cet emplacement central a constitué un élément déterminant dans le choix du site tranquille d'aan d'Alphen. Cette petite ville s'adaptait bien à un projet d’expérimentation dans le champ du développement urbain et écologique. Au-delà de la zone verte principale autour de l’étang, il existe de petites places ouvertes au milieu des ensembles de bâtiments et, tout autour, des couloirs de circulation.

Avant la construction, l'endroit était une zone asséchée couverte de bruyère, avec un cours d'eau qui arrosait tout un côté du site. Le terrain avait glissé artificiellement en laissant une épaisseur profonde de sable de trois mètres. Les habitations sont groupées autour de l'étang central, condition nécessaire pour maintenir l’état du sous-sol.

Le projet des bâtiments a été conçu en prenant en compte les performances des critères techniques de construction et des matériaux utilisés. La diversité des typologies mises en œuvre illustre la démarche de recherche d'économies d'énergie : chaudières solaires, optimisation de l'usage de la chaleur, un choix raisonné des matériaux de construction appropriés et accumulation de la masse thermique.

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La communauté urbaine pensée autour du développement durable intègre des bâtiments de différentes typologies et de tailles variable, mais toujours adaptés aux caractéristiques du concept d’implantation, pour répondre à une série d'exigences quotidiennes qui répondent aux nécessités de la société. L'intégration comme contraire de la ségrégation, tel est l’un des objectifs des communautés durables : aménagement individuel, mais nécessités et aspirations communautaires. L’implantation des bâtiments selon des schémas traditionnels est orientée vers la création de typologies d’habitation de plus haute densité, en particulier dans le centre, et de densité plus basse pour les bâtiments qui se trouvent dans la périphérie. Ainsi, dans cette optique, la variété de types de bâtiments favorise la diversité et facilite un contact social plus étroit entre les différents groupes de résidents de la communauté.

 

    1.  Bakker Boots Van Haaren Van der Donk architectenbureau bv, Schagen

Orientées nord-est, sud-ouest, les 18 habitations sont construites avec des matériaux dérivés de silicate de calcium, 130 mm de revêtement thermique et 15 mm d'enduit. Une attention spéciale est portée à la capacité de retenir l’énergie. Un système énergétique intégré permet de recycler des combustions : four traditionnel qui produit de l’eau et de l’air chaud, unité de récupération de chaleur. Pour la production d'eau chaude, les habitations tournées vers le sud ont des panneaux solaires sur le toit.

Caractéristiques du projet :

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    Haut isolement thermique (murs et toits Rc=4.0m2 K/W, planchers Rc> 3 m2K/W)
  • Système de fenêtres avec une résistance thermique U 1.4 W/m2K. Double vitrage avec protection extérieure (pare-soleil)
  • Isolation thermique dans les habitations
  • Conception compacte des bâtiments
  • Systèmes de récupération de chaleur

 

    2.  Architecte : Architectenburo - J.P. Moerhlein, Groningenagen

Utilisation passive et active de l'énergie solaire : dix habitations organisées en cinq paires, avec une orientation nord-sud. Chaque entité est équipée d’un chauffe-eau solaire et d’un réservoir sur la façade sud, pour l’accumulation d'énergie passive. L'étage supérieur reçoit l'installation de chauffage central et l'unité de récupération de chaleur.

Caractéristiques du projet :

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    Murs, toit et planchers R>3. m2K/W
  • Zone jour sur la façade sud avec une grande serre pour emmagasiner la chaleur
  • Petites fenêtres sur le côté du nord et panneaux solaires pour chauffer l'eau
  • Orientation nord-sud
  • Mesures de prévention pour éviter la surchauffe (protection du soleil et ventilation)

    3. Architecte : Architectenbureau Hopman bv, Delft

Le projet se compose de onze habitations disposées en U autour d’une cour. Des panneaux solaires sur le toit fournissent l'approvisionnement énergétique. Ils chauffent l'eau, qui peut circuler dans un dispositif de chauffage central ou s'emmagasiner.

Caractéristiques du projet :

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    Rez-de-chaussée ouverts et séparés pour permettre l’entrée de la lumière du jour et améliorer la captation d’énergie solaire passive
  • Système de chauffage à basse température, ventilation de récupération dans le centre du bâtiment
  • Chauffage solaire pour l'eau des usages domestiques
  • Contrôle de la distribution des espaces pour limiter la demande de chauffage
  • Cellule froide pour le stockage souterrain
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    La cellule pour le stockage est recouverte d'une couche de végétation et, quand elle n'est pas utilisée comme dépôt pour les aliments, elle peut représenter une méthode alternative de rafraîchissement de la maison en canalisant l’air froid qu’on fait ensuite circuler dans le bâtiment.
  2. En séparant les entrées des bâtiments des principales pièces intérieures par des vestibules ou autres petits espaces, on crée un filtre tampon entre l'intérieur et l'extérieur. Ce tampon peut minimiser la déperdition de chaleur qui se produirait s’il y avait contact direct avec l'extérieur.

    4. Architect : BEAR Architecten, Architectural and Renovation Consultants, Gouda

Caractéristiques du projet :

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    Usage de matériaux naturels provenant du cycle du charbon : bois, cellulose, peinture naturelle, résines et ciment pour un recyclage ultérieur
  • Matériaux recyclés comme les détritus et béton granulé pour les pavages du rez-de-chaussée - dérivé par transformation de gaz sulfuriques
  • Réduction de la consommation d'eau
  • Eaux pluviales utilisée pour les sanitaires, l’arrosage des espaces verts et le lavage des voitures - robinetterie qui minimise la consommation d'eau
  • Cycle d'écoulement des déchets organiques avec transformation en compost pour fumier de jardin
  • Usage d'énergie solaire pour chauffage passif et chauffage de l'eau

    5. Architecte : Architectenbureau Alberts & Van Huut, Amsterdam

Les douze habitations sont inspirées des débuts de l'architecture organique, qui voulait remettre l’être humain en harmonie avec la nature. On utilise des matériaux lourds ; la structure est en chaux et grès avec un revêtement extérieur en briques. Le toit incliné et l'avant-toit sont de hauteur variable, ce qui crée une ligne irrégulière et agréable à l’œil.

 

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Caractéristiques de projet :

  • Matériaux durables et composants sélectionnés selon un schéma de critères d’évaluation
  • Matériaux qui nécessitent peu d’entretien
  • Fenêtres et ouvertures fabriquées avec des pièces de bois tendre et bois dur pour les entablements
  • Matériaux facilement remplaçables et composants réutilisables

    6. Architect : Lindeman c.s., Architects and Engineers and Cuyk, Energy Management Consultants

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La possibilité de réadapter de bâtiments créés pour une utilisation donnée à d’autres fonctions fait partie d'une gestion écologique et économique du milieu bâti. Parmi les points forts du projet, on relève la souplesse et l’adaptabilité du chauffage/ventilation, grâce à la configuration modulable des plafonds ; l’utilisation de structures légères pour la construction des murs de séparation ; la mise en œuvre de composants divers. L’ensemble a été réuni en cinq schémas de construction différents, ce qui témoigne de l'extrême faculté d'adaptation des ces bâtiments, dans leurs utilisations présentes ou futures.

 

    7. Architect: Peter van Gerwen - Energy Design, Architecture and Urban Development Consultants, Amersfoort

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Ce projet se caractérise par le soin architectural particulier apporté à la construction des bâtiments et, en même temps, il garantit un mode de vivre sûr et sain. Le schéma de douze unités se compose de huit bâtiments en ligne et quatre habitations mitoyennes, l’ensemble implanté dans une orientation nord-sud.

Les unités se développent en alignement le long d’une courte rue qui aboutit au bord du lac. À l’extrémité opposée, la rue se termine par un bâtiment à tour d’angle dont les murs orientés vers le sud sont faits de matériaux légers.

L'attention portée au sujet de la salubrité et de la sûreté est soulignée par l'usage de panneaux solaires et de pare-soleil pour un meilleur contrôle solaire, d'un système de chauffage intégré aux planchers chauffés et d’une structure à dépression centrale avec la ventilation séparée, équipée de conduites d'entretien facile.

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    Limitation de la pollution chimique de l'air dans les espaces intérieurs
  • Limitation de la pollution générée par les matériaux de construction
  • Systèmes de ventilation avec possibilité d’entretien et de nettoyage faciles
  • Approvisionnement contrôlé et extraction d'air de ventilation, avec filtration additionnelle
  • Facilité de nettoyage de l'habitation
  • Suppression des ponts thermiques et de la présence de moisissures
  • Plancher chauffant
   
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8. Architectenbureau Archi Service, 's-Hertogenbosch

Les huit habitations, six constructions en ligne qui forment un angle, et deux mitoyennes, associent l’utilisation de matériaux naturels avec des systèmes de chauffage innovants.

Le revêtement du bâtiment est en grès et briques. La partie « mur intérieur de chaleur » se compose de modules de grès avec des conduites d'eau chaude incorporées qui constituent une réserve thermique. Les planchers des rez-de-chaussée sont en céramique, tandis que ceux des étages supérieurs sont en bois avec revêtement de liège ou briques creuses en céramique, le tout recouvert d'anhydrite naturel.

La conception du toit végétal, (sous-couche de tourbe et mottes d'herbe sur EPDM et structure isolante) limite la déperdition de chaleur et absorbe l’humidité en réduisant l'écoulement superficiel des eaux de pluie. Par ailleurs, un panneau solaire installé sur le toit est relié à une chaudière de 200 litres qui fournit l'eau chaude dans les usages domestiques.

 

 

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Nysted Havmøllepark Danemark

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L’ensemble s’appelle « Nysted Havmøllepark » et il est composé de 72 tours éoliennes installées sous la forme d’un parallélogramme composé de huit rangées de neuf tours chacune. Les tours ont été construites par la firme danoise BONUS Energy A/S. Chaque tour a une capacité de production de 2,3 MW, ce qui donne donc un total de 165,6 MW. La centrale permet d’assurer les besoins en énergie de 145 000 maisons individuelles.

Le projet a été conçu à partir d’une étude minutieuse de la carte des vents et de rapports d’impact sur la flore et la faune aquatique aussi bien que terrestre.

 

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Pale éolienne à axe vertical WINDSPIRE
 
Extrait de : 
http://www.nystedhavmoellepark.dk
 
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Windspire a un diamètre de 0,4 m et une hauteur de 6,1 m. Sa puissance nominale à 11 m/s est égale à 1 KW. Elle est très simple et produit un très faible impact au niveau du bruit (45 dB).

On peut penser qu’une machine de 0,8 m de diamètre et 12,2 m de hauteur produira 4 KW. Elles sont extrêmement peu encombrantes et conçues pour être installées dans un environnement citadin. On peut en installer beaucoup et très rapprochées.

Projet pour une tour urbaine éolienne et solaire présenté dans le cadre du contrat de recherche entre DICAT Université de Gênes et MdA Mediterranea delle Acque. Étude de Faisabilité pour la station d’épuration de Punta Vagno, Gênes Planimétrie des solutions d’implantation.

  

NOM DU PROJET :

Nanotechnologies pour réduire le coût de l’énergie solaire

Extrait de :
« IL SOLE 24 ORE » (24 HEURES DE SOLEIL PAR JOUR)

Les nanotechnologies rendent l’énergie solaire très économique. On est en train d’étudier de nouveaux systèmes à base de polymères qui rendront possible la construction en grandes quantités de micros cellules solaires de nouvelles génération. Il s’agira donc de panneaux photovoltaïques moins chers que les modèles en silice. Les polymères sont utilisées comme des encres déposées selon les techniques de l’impression rotative. Le prix des panneaux en sera nettement réduit et, avec ces systèmes, il sera possible de passer de 6000 $ à 1000$ du KW.

 

NOM DU PROJET :

Panneaux Photovoltaïques à pellicule fine

Extrait de :
http://www.latermicasrl.it 

 

Technologie photovoltaïque à pellicule fine
Technologie photovoltaïque à pellicule fine

La pellicule en silice amorphe garde en particulier une bonne efficacité à des températures élevées grâce à la technologie de la TRIPLE JONCTION (dans les mois d’été, la température des modules exposés au soleil peut presque atteindre les 70 à 80°C), avec des performances très voisines de celles des modules en silice cristalline dans des conditions standard. * Le panneau est incassable grâce à l’absence de verre * Il offre de meilleures performances par temps perturbé ou lors des journées nuageuses d’hiver, lorsque la plus faible intensité de lumière est compensée par l’augmentation de la composante visible, par rapport à l’infrarouge, qui réduit la perte d’efficacité. En effet, la silice amorphe est plus sensible dans cette région du spectre. * Résistant aux agents atmosphériques. * Alors qu’avec les modules en silice cristalline on doit respecter les impératifs d’inclinaison et d’orientation au sud pour obtenir un rendement optimal, en gardant les panneaux à bon intervalle pour éviter qu’ils ne se fassent de l’ombre entre eux, la pellicule fine permet de dépasser de tels problèmes. Les impératifs de cet ordre ne s’imposent plus et l’on peut exploiter toute la surface disponible.

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Usine de Co-génération Quartier Vauban Fribourg, Allemagne

Extrait de :
« Quartiers durables » - Guide d’expériences européennes 67, ARENE Ile-de-France - IMBE- Avril 2005  

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Une usine de co-génération construite par la ville de Fribourg, alimentée à 80% par des copeaux de bois et à 20% par du gaz naturel, dessert en chaleur l'ensemble des logements du quartier Vauban, à l'exception des maisons passives. Combinée aux toits photovoltaïques, elle permet de couvrir 65% de la demande.

 

NOM DE L’INTERVENTION :

REWEC
Barrages pour la conversion du mouvement de la houle en énergie
Brevet : P. Boccotti

Extrait de :
Ocean Engineering (30, 2003, 1191-1200) e da F. Arena & P. Filianoti, dans la revue internationale ASCE Journal of Waterway, Port, Coastal, and Ocean Engineering.

 

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REWEC3
1. Conduit vertical de liaison à la mer
2. Soufflet d’air
3. Tube de liaison avec l’atmosphère
4. Turbine
5. Vanne papillon

 

 

 

Le REWEC (Resonant Wave Energy Converter) est un barrage à caissons capable de convertir l’énergie de la houle en énergie électrique.

Le barrage contient, à l’intérieur de sa structure, un soufflet d’air. L’eau entre et sort du caisson générique à travers un conduit vertical qui court tout le long de la paroi, côté mer, et le soufflet d’air agit comme un ressort. Une turbine self-rectifying (c’est-à-dire une turbine qui tourne toujours dans le même sens, quel que soit le sens du courant) est placée dans un tube qui relie le soufflet d’air à l’atmosphère extérieure. Le dispositif (soufflet et conduit vertical) a des proportions qui lui permettent d’entrer en résonance avec les vagues de fond, selon une fréquence et une force contrôlées. La structure ne se contente pas de produire de l’énergie électrique, elle fonctionne aussi très bien en tant que barrage, car, en absorbant l’énergie, elle réduit l’amplification de la houle vers le large. Quelques estimations du niveau de production d’énergie ont été fournies par le professeur Paolo Boccotti, inventeur du REWEC (2004). La production d’énergie électrique sur la côte tyrrhénienne méridionale, basée sur les mesures de l’ondemètre de Ponza, est de près de 7.000.000 KW heure/an par kilomètre de digue. La production estimée sur la côte océanique du NE Pacifique est de près de 100.000.000 KW heure/an par kilomètre de digue.

Application du système Boccotti dans le cadre du contrat de recherche entre DICAT Université de Gênes et MdA Mediterranea delle Acqua Principes de planification et de prospective, système de construction et installations énergétiques.

 

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NOM DE L’INTERVENTION :

Contrat de recherche entre le MDA et DICAT
Etude de faisabilité pour la station d'épuration
à Punta Vagno Gênes

 

Protection éco-urbanistique, construction maritime, vent d'ingénierie, ingénierie du vent, energies renouvelables
 
Giovanni Spalla, Sandro Stura, Giovanni Solari, Antonio Satta
et Martino Marini

 
 

L'activité de recherche à la fois scientifique, technique et logistique détermine un choix optimal pour la régénération urbaine et les éco-technologies des lignes d'eau et des lignes d'épuration conformes à Punta Vagno Gênes.
Solution de l'île du parc de la mer avec une technologie MBR aérobic.

 

 

 

 

 

NOM DE L’INTERVENTION

L’Écopôle de la Vallée Guerbette

Extrait de :
http://www.travadec.fr

Centre précurseur pour une gestion écologique des déchets axonnais, l’écopôle de la Vallée Guerbette dispose d’installations complémentaires pour le tri, le traitement et la valorisation des déchets ménagers et assimilés.

Transformer l'énergie du biogaz en électricité. Utiliser une énergie disponible et produite in situ. Une fois collecté, le biogaz (gaz de fermentation du massif des déchets) est dirigé vers une unité de valorisation électrique. Le principe de production d'électricité débute par le captage du biogaz grâce à des puits forés dans le massif des déchets.

L'humidité contenue dans le biogaz est piégée afin de protéger le moteur. Un surpresseur permet de diriger le biogaz vers le moteur fonctionnant selon le principe du moteur à explosion.

Le moteur, d'une puissance de 2 500 cv est couplé à une génératrice d'1,3 MWh de production d'électricité à 400 volts. Un transformateur élève ensuite la tension à 20 000 volts afin d'évacuer la production sur le réseau électrique local.

L'électricité produite par TRAVADEC est exportée 24h/24 et 7j/7 sur le réseau local exploité par EDF et alimente ainsi plus de 2 500 habitants.

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NOM DE L’INTERVENTION :

Le BIOWORK Kolding, south Jutland, Denmark

Extrait de :
BIOARCHITETTURA, FORMA E FORMAZIONE, I dodici progetti di strutture formative più iinteressanti d’Europa (BIOARCHITECTURE, FORME ET FORMATION, les douze projets de structures formatives les plus intéressantes d’Europe), Ugo Sasso, Alinea Editrice, 2003

 

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Au centre de l’ensemble se trouve une serre spéciale, achevée en 1994, appelée le « Bioworks », qui fut conçue pour réaliser la phase finale de nettoiement des eaux résiduaires. La forme de pyramide offre un volume simple qui limite la surface du bâtiment, en accord avec les principes d’économie d'énergie, en prend en compte l'exposition solaire et la vue des appartements autour.

Les eaux résiduaires du quartier sont collectées et prétraitées dans une petite installation souterraine de purification des eaux par un filtre uv/ozone, puis pompées vers la pyramide où elles sont ultérieurement dépurées grâce à des algues et des plantes filtrantes. Un dernier circuit permet que les eaux usées soient nettoyées à travers un lit de claies et infiltrées directement dans le terrain, de façon à éviter que toutes les vidanges de l’ensemble ne s’écoulent à l'extérieur du quartier.

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LA PHYTOPYRAMIDE :

INSTALLATION BIOLOGIQUE ET
DISPOSITIFS PARTICULIERS D’ÉPURATION

 

 

1. Eaux usées des appartements (lessive, vaisselle, douches, toilettes)
2. Dépôt des boues et prétraitement par des bactéries
3. Assainissement par rayons ultraviolets et ozone (décontamination)
4. Réservoirs avec des algues qui se nourrissent des éléments présents dans l’eau
5. Plancton qui se nourrit des algues
6. Poissons et mollusques qui se nourrissent du plancton et des algues
7. Horticulture de plantes aquatiques 8. Zone de racines pour le traitement de l’eau
8. Filtration dans des couches de sable.

 

   

 

NOM DE L’INTERVENTION :

Système pour le transport récolte RSU organiques Milan, Italie, OPPENT SpA

 

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Le système présente un modèle d’installation innovant pour la collecte et le traitement des déchets urbains solides organiques (parties sèches et humides). Les ordures sont transportées par un système pneumatique à l’intérieur d’un réseau de tuyauteries hermétiques et dédiées à ce seul usage, vers l’un des points de collecte centralisés. L’installation d’un système pour le transport et la collecte centralisée est possible même au sein de structures préexistantes.

L’installation est constituée : de stations de chargement pour l’introduction des déchets organiques ; d’une ligne de transport constituée d’une tuyauterie en acier inoxydable ; d’une centrale de commande et de collecte. Grâce à la création d’un flux d’air à l’intérieur de la tuyauterie, l’installation transporte automatiquement les déchets organiques, insérés depuis la station de chargement, jusqu’au point de collecte pour un stockage temporaire. Le prélèvement des ordures organiques ainsi collectées est effectué par un véhicule doté d’une unité d’aspiration qui se connecte directement au silo de l’installation.

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1. Station de chargement
2. Broyeur
3. Vanne de connexion à la tuyauterie
4. Dépôt intermédiaire
5. Structure à air comprimé
6. Compresseur
7. Turbine d’aspiration
8. Silo de collecte
9. Homogénéisateur
10. Vanne de déchargement
11. Raccordement au véhicule de ramassage
12. Système de nettoyage automatique
13. Dispositif de levage et de déchargement
14. Compresseur d’eau pour le nettoyage

NOM DE L’INTERVENTION :

Quartier Vauban Fribourg, Allemagne

Extrait de :
Quartiers durables- Guide d’expériences européennes 67 ARENE Ile-de-France - IMBE- Avril 2005

 

Si le projet du quartier Vauban a réuni, depuis son démarrage, une multitude d'acteurs d'horizons divers, trois d'entre eux l'ont véritablement porté avec une implication remarquable :

  • La ville de Fribourg et ses services techniques : c'est elle qui a impulsé et dirigé le développement du nouveau quartier Vauban, dès l'annonce du départ de l'armée française. C'est également elle qui a inauguré la procédure de participation élargie des habitants. C'est elle enfin qui a souhaité renforcer l'aspect social et écologique du quartier en les intégrant au projet urbain ainsi qu'aux schéma et plan d'urbanisme municipal.
  • Le Forum Vauban : à l'origine, en 1994, cette association de citoyens engagés répond au double objectif de permettre à la population de participer au processus d'aménagement et de construction et de coordonner cette participation.
  • La coopérative de construction Genova : fondée en 1997, elle est une émanation, tant sur le plan stratégique qu'organisationnel, du Forum Vauban et de ses objectifs coopératifs traditionnels de responsabilité et d'autogestion. Elle procède en passant par une commande directe à un architecte, en s'affranchissant du relais promoteur/constructeur. Genova a construit près de 80 logements, dont une partie cofinancée par des fonds publics.
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TROIS EXEMPLES DE DÉMARCHES CITOYENNES

Le Forum Vauban

Cet outil original de participation citoyenne, qui a compté jusqu'à 250 membres, est mis en place par la ville de Fribourg dès le démarrage de la planification du quartier, en 1995. Constitué d'associations citoyennes motivées par les principes de développement durable et désireuses de les intégrer dans l'aménagement du quartier et la construction de leur logement, il a permis à la population de participer pleinement au développement du quartier. Plusieurs objectifs le guident :

  • L'information des citoyens sur l'architecture écologique
  • La promotion des « groupes de construction » ainsi que la mixité des habitations et des emplois
  • Les économies d'énergie favorisées par des constructions bioclimatiques et l'utilisation de ressources renouvelables
  • La réduction des voitures privées dans le quartier, notamment en encourageant la construction de logements sans place de parking
  • Le respect de la biodiversité et la réalisation de couloirs de biotope
  • La réduction de l'imperméabilisation des sols

Un groupe pluridisciplinaire d'experts (juriste, biologiste, urbaniste, physicien, géographe, économiste, expert bancaire, technicien de l'environnement), financés par la Fondation allemande pour l'environnement, la ville et le programme Life, ont été associés au Forum afin d'accompagner et d'animer les groupes de travail, de formuler des conseils et des recommandations techniques aux futurs habitants. Sa mission première d'informer les citoyens a conduit le Forum Vauban à éditer un magazine de sensibilisation à la conception et au suivi des actions associées à ce quartier. Ce medium sert également de support publicitaire pour renforcer l'identité du quartier et attirer de nouveaux habitants. Certains membres du Forum, les « propriétaires promoteurs », définissent de concert, au cours de nombreuses rencontres, l'organisation et les aménagements extérieurs de leur futur îlot ou immeuble. Ils transmettent ensuite leur projet aux maîtres d'oeuvre, désignés en direct. Par rapport à la promotion immobilière traditionnelle, cette démarche permet de réduire les coûts de construction. Depuis 2000 et la fin du programme Life, le Forum fonctionne avec une équipe restreinte.

 

La SUSI (Selbstorganisierte Unabhängige Siedlungsinitiative)

Cette initiative de logement autogérée et indépendante naît en 1990, organisée par des personnes à petits revenus qui souhaitaient se loger (étudiants, chômeurs, parents isolés…). Juridiquement, elle est composée d'une association et d'une SARL. Son action lui permet d'acquérir quatre anciens bâtiments de la caserne -pour les transformer en logements locatifs bon marché- et de mettre en place une structure participative pour les locataires. Ces derniers collaborent à la réhabilitation et à la rénovation écologique des bâtiments.

En effet, chaque locataire est tenu de donner 105 heures de travail, soit un total de 30 000 heures de participation, ce qui correspond, acquisition des terrains incluse, à 10% du coût des travaux. Les nouveaux locataires continuent ensuite à donner 105 heures en travaillant pour l'entretien des jardins, le bricolage, le rangement des caves, l'administration des immeubles… En revanche, les travaux de rénovation se font petit à petit car les locataires n'ont pas tous les mêmes priorités. En termes d'éco-conception et de cadre de vie, la SUSI présente plusieurs réussites :

  • Les matériaux choisis pour la rénovation sont écologiques, mais doivent répondre à un cadre financier restreint : 450 /m2 construits. Grâce à l'utilisation de matériaux de récupération ou recyclés (liège, par exemple) et de matériaux peu onéreux (argile, bois…), les objectifs sont atteints.
  • L'eau chaude alimentant les radiateurs et l'électricité était, au départ, fournie par une centrale de cogénération fonctionnant à l'huile de colza. Depuis, cette centrale est fermée car l'entretien était trop cher et l'opération est désormais raccordée au réseau de chauffage urbain.
  • Les eaux pluviales sont récupérées dans une des maisons pour l'arrosage des jardins et l'alimentation des chasses d'eau.
  • Du point de vue social, la SUSI gère une crèche, une coopérative de produits biologiques, des ateliers de bricolage, un café…

 

La Genova

Cette coopérative de construction, constituée en 1997 sous l'impulsion du Forum Vauban, est spécialisée dans la réalisation de logements écologiques et économiques. L'une de ses particularités est de militer pour la mixité des générations dans le quartier. Deux immeubles collectifs, soit 36 logements -avec installation commune de capteurs solaires pour l'eau chaude sanitaire et des techniques de maison passive- sont inscrits à son actif. Une maison de quartier, une salle polyvalente, que les habitants peuvent louer, ainsi qu'une buanderie commune sont également mises à la disposition des riverains. Les couloirs d'accès, une passerelle reliant les bâtiments, les jardins ainsi que les cheminements aménagés autour des immeubles ont permis la création d'espaces semi-publics attractifs, facteurs de convivialité dans le quartier.

 

ENCOURAGER LA MIXITÉ SOCIALE

L'un des objectifs des responsables de l'aménagement du quartier Vauban était de « donner à chacun sa chance »’, c'est-à-dire de développer un modèle favorisant la mixité sociale. La réussite de ce plan nécessite l'intégration de plusieurs éléments :

  • Des espaces aménagés pour favoriser les échanges, tels que les jardins pour les locataires, les espaces verts, les terrains de jeux autorisés dans tout le quartier…
  • L'absence de clôture sur les espaces privatifs, grâce au principe des jardins ouverts donnant de préférence côté rue.
  • La création d'une école élémentaire et de jardins d'enfants.
  • Un aménagement urbain respectueux des besoins des personnes handicapées.
  • La construction d'une église chrétienne œcuménique.
  • La concentration des commerces le long du boulevard principal.
  • L'installation d'un marché des petits producteurs locaux.
  • L'enseignement d'une culture écologique : formation des enfants au tri sélectif, dans le cadre de l'école.
  • La création du centre d'information « Forum Vauban » dans une ancienne bâtisse de la caserne Vauban.

La programmation, lors de la construction du quartier, d'une majeure partie des équipements collectifs offre une intégration complète dans le plan d'ensemble et une appropriation aisée par les habitants dans leur vie quotidienne.

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NOM DE L’INTERVENTION

Quartier San Rocco Faenza, Italie

Extrait de :
MEDECOQUARTIER Questionnaire urbanistique élaboré par le DICAT, pour la construction d'un modèle de comparaison entre les projets d'éco-interventions dans les cinq sites des villes suivantes :

Pézenas - ZAC Saint Christol - Municipalité Dos Hermanas - Ciudad de Conocimiento - Municipalité Faenza - EcoQuartiers San Rocco, Santa Lucia, Borgo - Municipalité Cosenza - Plan de récupération urbanistique du qauartier San Vito Alto - Municipalité Elefsina - Revisitation urbaine d’une ville portuaire. Elefsina 2020

 

LE LABORATOIRE DE PROJETS PARTICIPATIFS

Le laboratoire de projets participatifs dans le nouveau quartier écologique « San Rocco », conduit par quelques classes de l’école primaire « Martiri di Cefalonia » et de l’école secondaire du premier degré « R. Bendandi » constitue l’un des motifs de révision du projet général. Les enfants ont avancé des propositions et des réflexions utiles pour rendre le quartier en meilleure harmonie encore avec ses habitants, ils ont enrichi les réflexions d’idées créatives très éloignées de la standardisation. On présente ci-dessous quelques images significatives du travail de projet participatif, qui a même permis au quartier tout entier de produire des œuvres plastiques.


Construction libre de maisons de hauteurs différentes autour de la cour intérieure

Construction libre de maisons de hauteurs différentes
autour de la cour intérieure

Le travail des enfants a produit un monde de fantaisie...

Le travail des enfants a produit un monde de fantaisie

Les sols qu’ils ont recouverts des textures les plus diverses et
colorées pourraient donner des idées pour le pavage des places
et des rues piétonnes